lundi 30 mai 2011

Des femmes au coeur d'un conflit interconfessionnel

Actuellement, la communauté copte d'Egypte connaît une augmentation d’enlèvements parmi la population féminine. Un phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui et qui semble s’accentuer au fil du temps…
Ce sont 21 jeunes filles  qui ont été enlevées, selon un prêtre copte cité par Assyrian International News Agency,et ce, juste pour sa paroisse. En général ;les victimes de ce enlèvement sont converties de force à l’Islam et subissent de nombreux mauvais traitements qui incluent le viol. Elles sont ensuite mariée à des hommes musulmans. Les rares femmes qui parviennent à se soustraire à la surveillance acharnée de leur mari se réfugient dans des monastères coptes en attendant que leur famille d’origine acceptent de les recevoir.
Une demande d’asile contestée
Toutefois, le fait que ces femmes trouvent un refuge temporaire dans ces monastères, a mis le feu au poudre entre musulmans et chrétiens coptes. De nombreuses émeutes contre les coptes sont organisées sous prétexte qu’ils séquestrent des femmes musulmanes. Les chrétiens nient bien sûr ces faits mais il n’est pas aisé de prouver que ce sont des jeunes filles qui ont d’abord été enlevées et mariées de force à des hommes musulmans. En effet, il est difficile pour ces femmes de revendiquer leur appartenance à leur religion d’origine car, en Egypte, les papiers d’identité stipulent la religion de leur détenteur. Une fois mariées à leur bourreau, leur religion officielle devient alors l’Islam. Pourtant, la loi civile permet le changement de religion. Cependant, à cause de la pression de l’islam qui est la religion dominante dans ce pays mais aussi de par le coût et la complexité de cette démarche qui passe par un procès au civil, les jeunes filles ne peuvent effectuer ce changement. De plus, au-delà du coût financier, l’issue du procès demeure incertaine en raison de pressions émanant du ministère de l’Intérieur. Il faut en effet savoir, qu’un changement de religion est considéré comme trahison par l’Islam et punissable de mort.

Rapt : une tendance à croître…

Selon un rapport américain publié à Washington en 2009 par Christian Solidarity International, le nombre d’enlèvement est en augmentation constante. Dans le cadre de cette étude, 50 femmes, victimes de ces faits, ont été interrogées entre 2005 et 2008.

victime d'une conversion forcée (http://www.bivouac-id.com)

 Chacune , la plupart ayant en 14 et 25 ans au moment des faits, a donc été enlevée et contrainte à épouser à la foi la foi islamique et un homme musulman. Il ressort de ces témoignages que de nombreuses femmes, également enlevées et abusées, renoncent à fuir car elles ne veulent pas abandonner leurs enfants.
Depuis janvier 2011, la situation s’est empirée avec les attaques meurtrières d’Eglise coptes après que des jeunes filles aient réussis à se réfugier dans un monastères.
Toutefois, il  n’est pas rare, pour les jeunes filles issues de familles chrétiennes pauvres, d’être vendues à leur insu par leur parents. Une raison pour laquelle certaines familles refusent de reprendre leur fille lorsque celle-ci a la chance de pouvoir s’enfuir.
Les femmes, le prétexte d’une épuration ethnique

Cependant, les femmes ne sont pas la seule cause du conflit interconfessionnel qui oppose les coptes et les musulmans. En effet, l’Egypte étant un pays à majorité musulmane, de nombreuses minorités y sont persécutées et particulièrement les chrétiens qui représentent 8 à 10% de la population totale.  Les deux communautés religieuses se disputent l’adhésion  des femmes. Pour les coptes, il s’agit de perpétuer leur religion tandis que pour les musulmans, le but est d’éliminer une minorité religieuse en s’appropriant ses femmes. De plus, en Egypte, s’il est possible pour une femme copte de se convertir à l’Islam et de se marier librement avec un homme musulman, il est interdit , légalement, pour un chrétien d’épouser une musulmane.
 Quant à un mariage entre une femme musulmane et un homme copte, il est également prohibé.  Les enlèvements de jeunes filles peuvent donc être envisagés de deux manières totalement différentes. Pour la communauté chrétienne, il s'agit bien là d'enlèvements en vue d'une conversion forcée. Du point de vue des musulmans, ces jeunes filles désiraient se convertir à l’Islam et épouser un musulman ce que désapprouvent les familles chrétiennes qui, dès lors, font parvenir des rumeurs d’enlèvements. Pourtant, même si ce n’est pas toujours le cas, de nombreux enlèvements sont tout de même commis comme l’a révélé l’étude de l’Assyrian International News Agency. De plus, le moindre manquement aux règles de l’apartheid islamique décrété par l’Etat Egyptien, déclenche des réactions meurtrières comme le prouve un événement récent. Le 5 mars, environ 4000 musulmans ont attaqué des habitations coptes  et incendié 2 églises dans le village de Soul, à 30 km du Caire. Un incident qui avait fait de nombreuses victimes et dont le bilan n’est toujours pas connu. L’origine de cette attaque est une liaison amoureuse entre une femme musulmane et un homme chrétien.

Plus récemment, le 6 mai, une autre église a été attaquée et incendiée sous prétexte qu’une jeune fille, convertie à l’islam, y était retenue contre son gré. Des heurts qui ont causé la mort de 12 personnes et fait 232 blessés.

Des réactions qui semblent disproportionnées par rapport au fait qui les a provoqué.

Si l’Egypte est un pays particulièrement touché par les enlèvements de jeunes filles par des musulmans, il n’est pourtant pas le seul dans ce cas, dénonce L’Assyrian International New Agency. Des pays tels que l’Inde, le Pakistan et le Sri Lanka sont également concernés par ce phénomène.
Pour en savoir plus:

- http://prophetie-biblique.com/forum-religion/persecutions-religieuses-f24/egypte-enlevements-jeunes-filles-coptes-par-des-musulman-t1650.html
- http://www.aina.org/news/20110520141541.htm
- http://www.aina.org/news/20110304222016.htm
- http://lebloglaicdechamps.over-blog.com/article-egypte-de-la-crise-interconfessionnelle-a-la-guerre-civile-73632724.html

lundi 23 mai 2011

Femmes au volant, police au tournant

Ce dimanche, selon une militante pour les droits des femmes, une jeune femme qui a osé défier l’interdiction de  conduire a été arrêtée en Arabie Saoudite. Ce n’est pas la première fois que Manal al-Charif, 32 ans, enfreint cette loi.

http://www.specialist-auto.fr/une-femme-voilee-au-volant-22-euros-damende/
Vendredi déjà, elle avait posté sur You tube , une vidéo d’elle en train de conduire dans la ville de Khobar, à l’est du pays.  Elle a été arrêtée une première fois samedi par la police, et, devant son refus d’obtempérer, la police religieuse, la mottowah, est intervenue et la jeune femme a été privée de liberté pendant quelques heures . Dimanche matin, elle a été arrêtée une nouvelle fois à son domicile et incarcérée à la prison de Dammam.
Manal, dans sa vidéo, explique les conditions de vie des femmes dans son pays. Elle y raconte notamment , sous forme de conversation avec une autre femme, les humiliations quotidiennes des femmes, forcées d’attendre  le bon vouloir des hommes de sa famille ou des chauffeurs de taxis pour les emmener en ville quand elles n’ont pas les moyens de se payer un chauffeur privé. Elle affirme également qu’il n’existe aucune loi qui interdit formellement les femmes de conduire une voiture et que cette interdiction est seulement due à des facteurs sociaux. Pourtant, ce royaume ultraconservateur suit des lois très strictes issues d’une interprétation très rigoristes de l’Islam qui interdit notamment la mixité et, de ce fait, les Saoudiennes n’ont pas le droit de conduire une voiture.

Woman2drive, une initiative qui roule
L’initiative de Manal al-Charif s'inscrit dans un mouvement plus large.  En effet, il y a environ une semaine, Najla Hariri a parcouru pendant 4 jours les rues de Jeddah, deuxième ville de l’Arabie Saoudite, sans incident. Cette militante pour le droit des femmes fait partie d’un groupe de Saoudiennes, dont fait partie Manal al Charif,  qui a lancé sur Internet une campagne, Woman2drive, pour que les femmes musulmanes défilent en voiture le 17 juin prochain en réaction à cette interdiction jugée injustifiée .
Une manifestation qui n’est pas sans rappeler une action similaire dans les années 90. A cette époque, alors que le pays était en pleine guerre du Golfe, une cinquantaine de Saoudiennes avaient défié de la même façon les autorités en prenant la volant devant la police religieuse. Ces femmes avaient été arrêtées pour être relâchées quelques heures plus tard vu que rien dans la loi n’interdisait explicitement la conduite automobile. A  l’époque, cette première action avait déchaîné les hommes religieux qui ont qualifié d’immoral le comportement de ces femmes. Celles-ci, au vu de ce tollé, s’étaient vues exclues de leur emploi et le permis international qu’elles s’étaient procuré leur ont bien sûr été confisqués. Mais moins d’un an après ces faits, les manifestantes ont pu réintégrer leur emploi et ont même reçu des compensations financières.
Pourtant, trente ans après ce coup d’éclat rien n’a évolué. Si on se réfère à une interview accordée par le prince Saoud al-Fayçal, en novembre 2007, le ministre des Affaires étrangères avait à l’époque déclaré : « personnellement je pense que les femmes saoudiennes ont le droit de conduire mais nous ne sommes pas la partie qui émet les autorisations. C’est aux familles de décider. Il ne s’agit pas d’une affaire politique mais sociale ».
Le pouvoir en place nie donc tout interdiction formelle pour les femmes de conduire et , pourtant, la police a bel et bien arrêté Manal al Charif.
Une rumeur qui tombe à pic
8 ans après la manifestation de 1990, une rumeur a fait son chemin parmi les Saoudiennes. Il serait permis aux femmes de conduire mais à certaines conditions: seules les femmes âgées de plus de 35 ans pourraient prendre le volant, entre 7 heures et 19 heures, et à condition d'être munies de l'autorisation expresse de leur « mahram », autrement dit de leur tuteur mâle, père, mari ou frère. Une telle permission aurait déjà été une réelle progression pour ces femmes. Il se trouve que l’Arabie Saoudite est le seul pays à interdire la conduite aux femmes au nom de l’islam. Dans tous les pays voisins, eux aussi musulmans, les femmes peuvent conduire. à l'étranger, les Saoudiennes ne s'en privent pas non plus, et dans le désert, loin des témoins, les Bédouines ne se gênent pas pour piloter le 4 X 4 familial.
Il s’est pourtant avéré par la suite que cette promesse de changement en 1998 n’était qu’un leurre. Il s’agissait en fait d’une tentative de redresser l’ économie saoudienne. En effet, déjà à cette époque, les Saoudiennes devaient recourir à un chauffeur . On  dénombrait déjà plus de 500 000 chauffeurs. Mais payer un chauffeur pour le moindre déplacement pèse bien évidemment très lourd dans le budget familial et, lorsqu’une famille n’a pas les moyens de se payer un chauffeur, c’est le mari, le frère ou le père qui prend alors le relais.
Voilà pourquoi, à leur tour, les hommes d'Arabie Saoudite se sont convertit graduellement à l'idée que leurs épouses soient aussi des conductrices. Mais comme l’a confié à l’époque une Saoudienne, " laisser les femmes conduire n'est qu'un début. Ce serait un pas important vers l'émancipation des femmes, il ne pourrait plus y avoir le contrôle sur les femmes que nous connaissons actuellement ".
Cette lueur d’espoir pour les femmes, désireuses d’acquérir un peu de liberté, s’est finalement éteinte bien vite puisque 13 ans après cette époque, les femmes ne sont toujours pas en mesure de pouvoir conduire librement une voiture. Les autorités religieuses ont donc jusqu’à présent gagné la bataille. Mais pourquoi tant d’acharnement ?
Interdire la conduite aux femmes : Quel intérêt ?

Les conservateurs veulent bien admettre que la religion n'interdit pas aux femmes la conduite automobile, mais pour eux, cela entraîne inévitablement des situations que condamne l'islam. Par exemple :
            " Si les femmes peuvent conduire seules, qu'est-ce qui les empêchera de rejoindre leur amant ? ". Le fait qu'une femme soit seule avec son chauffeur ne semble pas en revanche les effaroucher.
            " Si un pneu crève, la conductrice va être amenée à retirer son voile pour changer la roue, ou bien à s'adresser à un inconnu pour qu'il l'aide ".
            Une autre rumeur prétend que lorsque les autorités religieuses ont objecté que si les femmes pouvaient conduire, les hommes provoqueraient délibérément des accidents pour pouvoir les accoster, les autorités auraient répondu qu' « en cas d'accident entre un conducteur et une conductrice, l'homme serait présumé responsable de l'accident et que les sanctions seraient sévères ».
En Arabie Saoudite, les femmes sont soumises à des règles de vie très strictes.
(Photo : AFP)
Quel espoir pour l’avenir en Arabie Saoudite ?
Après l’échec de l’obtention du droit de vote fin avril, les militantes espèrent, grâce à la campagne woman2drive, faire évoluer les mentalités dans ce royaume ultra conservateur. Dans ce pays où les phases de progrès et de recul s’alternent, les femmes sont considérées comme des citoyennes de seconde classe (les lois leur interdisent aussi de voyager sans l'autorisation d'un tuteur, et les placent en position d'infériorité en cas de divorce ou d'héritage) . Un remaniement législatif ne serait donc pas suffisant. Il est primordial que l’Arabie Saoudite porte un regard neuf sur les femmes.
On peut, dès lors, se demander pourquoi ce pays continue a dénigrer la gent féminine. D’autant plus que les déclarations selon lesquelles les restrictions imposées aux femmes sont d’origine islamique, notamment le pouvoir conféré à une autorité masculine sur chaque aspect de leur vie, sont fausses. En effet , les femmes dans l’Islam n’ont pas toujours été reléguées au second plan. Dans le Coran, on peut lire que les femmes ont joué un rôle de premier plan en soutenant le prophète Mohamed, en le conseillant et en répandant son message. Sa femme, Khadija, gérait son propre commerce et fut la première à croire en son message. Bien d’autres femmes très respectées ont eu des rôles prééminents au sein du gouvernement, de la politique et de la société tout au long de l’histoire de l’islam.
Le problème réside dans les traditions conservatrices et l’interprétation étroite des textes religieux qui n’autorisent pas les opinions divergentes. Le but, pour de nombreux religieux conservateurs, est de garder les femmes en dehors de la sphère publique.
A l’heure du printemps arabe, alors que de nombreux musulmans hommes et femmes confondus réclament la liberté dans leur pays, on peut se dire qu’il est ridicule de continuer à tergiverser sur le fait que les femmes puissent être autorisées à voyager  décider ou conduire seules. Pourtant , très tôt, on inculque aux fillettes saoudiennes qu’elles ne sont pas importantes en raison de leur sexe tandis que les petits garçons apprennent qu’ils sont privilégiés dans la société et qu’ils seront les futurs mâles dominants.
Malgré cette éducation stricte reçue depuis leur plus tendre enfance, aujourd’hui, les militantes ont décidé de mener une bataille dan la guerre de l’émancipation en Arabie saoudite en commençant par de petites revendications comme la conduite automobile.Pour la première fois, une organisation de femmes a formé un comité en Arabie saoudite pour faire pression sur les autorités en vue d’obtenir le droit de conduire pour les femmes du royaume. Elles entendent adresser une pétition au roi Abdallah dans les prochains jours. Rendez-vous le 17 juin pour savoir ce qu’il se passera cette fois pour les manifestantes. Le pouvoir pourrait décider de leur accorder le droit de conduire. Une petite concession des conservateurs, un grand progrès pour le droit des femmes…

mercredi 18 mai 2011

Les femmes musulmanes en Belgique : émancipation à quel prix ?

On pourrait croire que la plupart des femmes musulmanes en Belgique sont heureuses et épanouies. Pourtant, il existe des situations préoccupantes. certaines d’entre elles subissent des mariages forcés et sont surveillées étroitement pas leur parent dès le plus jeune âge. Des femmes vivent donc un calvaire dans notre pays au nom d’Allah.

http://www.bivouac-id.com/billets/des-nouvelles-sur-lemancipation-des-musulmanes-ces-eternelles-mineures/


Dans un reportage de « Questions à la une » diffusé par la RTBF, l’équipe de journaliste a recueilli divers témoignage de femmes musulmanes vivant en Belgique depuis leur naissance. On y voit notamment, Laila 30 ans d’origine marocaine. Lorsqu’elle a annoncé à sa famille qu’elle était amoureuse d un belgo-turc, son frère a menacé de la tuer si elle continuait à voir cet homme pourtant musulman. De plus, suite à cette aventure, la jeune femme est tombée enceinte et, par peur, elle a caché sa grossesse et son accouchement. A la sortie  de la maternité, elle a placé son enfant dans  une maison d accueil et est rentrée chez elle. Pendant deux ans, elle a vécu dans le doute et la crainte. Puis,  elle a eu un déclic lorsque son frère ainé, après une énième dispute émaillée d’insultes, l’a frappée une fois encore. Une fois de trop. Elle est alors partie. Depuis dix mois, la jeune femme est cachée grâce à l’association « Insoumise et dévoilée ». Le chemin de la sortie est souvent long et très périlleux pour ces jeunes musulmanes nées ici mais élevées comme dans leur pays d’origine. Mais alors , pour ces jeunes belges, l’émancipation est à quel prix ?
Le mariage forcé : monnaie courante, même en Belgique
A Molenbeek, l’équipe de « question à la une » a pu suivre une opération pour sauver une jeune fille d’un mariage forcé avec la complicité de Karima, présidente de l’association « insoumise et dévoilée », en caméra cachée. Dans le commissariat tout est organisé, les policiers ont convoqué la jeune fille séquestrée pour qu’elle puisse fuir avec Karima. Cette jeune fille, Juliette (nom d’emprunt) a décidé de fuir sa famille et le mari qu’elle a été contrainte d’épouser. Complètement apeurée, Juliette se terre sur la banquette arrière le temps de quitter son quartier.
Dans le coran,  il est écrit que la famille peut choisir le mari. Une situation inadmissible surtout dans un pays comme le nôtre. De plus, sa famille est en Belgique depuis trente ans mais ses parents vivent comme chez eux en niant le fait qu’en Belgique, on ne peut obliger une fille de se marier contre son gré. Sa famille est restée renfermée avec d’autres gens de leur culture, leur communauté et continue a procéder ainsi sans s’ouvrir au monde extérieur. Qu’arriverait-il  à cette jeune fille si sa famille la retrouvait ? Selon elle, il la tuerait probablement. Elle s’en va rejoindre l’homme qu’elle aime vraiment. Tiraillés entre modernité et tradition, ces jeunes gens n’auraient pas pu quitter leur famille sans l’aide de l’association et des autorités. L’association est la seule alternative car, dans la communauté musulmane, il n’y a pas de solidarité pour ce genre d’affaire au contraire. Dans certaines communes, on observe un silence généralisé, le sujet est tabou.
D’après le président de la mosquée de Molenbeek, Jamal Zahri , cette situation est violente et plein de souffrance ce qui est inacceptable. La souffrance est  présente même pour les parents dont l’approche est erronée et pas du tout religieuse. Cette éducation est génératrice de violence et a besoin d être recadrée selon lui. Les conditions de vie sont différentes ici que dans leur pays mais beaucoup de musulmans sont sous instruits et préfèrent suivre leurs traditions. Ils ont leur propre lecture de l’islam et le dirigeant de la mosquée est souvent surpris de cette lecture erronée.
Les traditions ont tellement d’importance que les mariages mixtes sont souvent mal perçu. Selon une musulmane , ne pas être marié à un musulman est difficile à vivre. Une jeune marocaine, mariée à un belge, explique que, lorsqu’ils se baladent tous les deux à Bruxelles, main dans la main, les musulmans les regardent de travers alors que quand le couple se rend au Maroc, il n y a aucun problème. Ses parents étaient d’ailleurs d’accord pour se mariage (sa famille est toujours au Maroc). Les musulmans, présents en Europe, restent enfermé dans leur culture, et ne tolèrent pas les mariages mixtes alors qu’au Maroc , ils sont la plupart du temps bien acceptés. En Belgique, il n’est donc pas rare que les familles imposent le mari de leur choix à leurs filles.
« Insoumise et dévoilée » , une association engagée
 Pour son association, Karima et son compagnon sont subventionnés par la Région Wallonne. De par son histoire personnelle , Karima s’implique fort dans ce combat. Elle-même, fiancée de force et séquestrée à l’adolescence, elle a fui sa famille pour vivre comme elle le souhaitait. Les jeunes musulmanes sont rares à sauter le pas, à la fois prisonnières de leur famille et de leur quartier .
Laila en sait qqchose. Ses frères ont pris le pouvoir sur elle et, dans son quartier marocain, elle est surveillée sur son habillement et ses activités . Ils se téléphonent entre hommes pour s’informer des faits et gestes des femmes. Laila avait honte d aller à la police qui, selon elle,  n’a pas de sol par rapport à ça. Pourtant, comme l’affirme le  bourgmestre de Molenbeek, Philippe Moureaux, la police aurait pu l’aider en le guidant vers des refuges et associations. Ce genre de situation ne devrait pas exister en Belgique. Chez les musulmans, le contrôle social est plus fort qu’ailleurs. Le patriarche joue un rôle disproportionné.
Des responsabilités partagées
Pourtant, au vu du peu de subsides octroyées aux associations et au peu de moyens disponibles pour aider ces femmes, les autorités n’ont pas encore pleinement conscience de l’existence de ce phénomène et elles doivent arrêter la politique  de l’ autruche en parlant de cas isolé.
Et du côté des responsables religieux ? Ceux-ci  condamnent vivement ces situations. Mais en dehors des mots, existent-ils des actes de solidarité ? Jamal Zahri, président de la mosquée Arafat de Molenbeek et président de l ONG « Islamic Relief Belgique », affirme  que les problèmes de la communauté sont énormes mais qu’ il n y a pas de structures et d’associations adaptées. Il encourage la création de structure mais c’est un sujet tabou dans la communauté musulmane.
 Et l’état belge ? il a fallu attendre 2006 pour voir apparaitre une loi sur les violences faites aux  femmes  en général. Ce plan lancé par le gouvernement n’est pourtant déjà plus d’application au parquet de Bruxelles. Ceci est justifié par le manque de moyens. Ce plan implique la création de cellules spécialisées avec des magistrats qui, dans leur formation, sont sensibilisés aux différences culturelles et familiales des musulmans. Ils doivent également s’assurer que les traditions sont bien compatibles avec l’état de droit et donc la législation belge. Toutes les cultures sont différentes, il faut les connaitre et ne pas les dénigrer. Il faut toutefois s’assurer que l intégrité physique et sexuelle est bien respectée dans notre pays  car on ne peut transiger la dessus peu importe la culture.
Une victime coupable 
Le poids de la culture et de la traditions fait que les jeunes filles musulmanes , victimes de leur famille, se sentent plus coupables que victimes. C’est pour cela que l’association organise des groupes de parole pour les soutenir. Soraya, 25 ans, est la plus jeune et, dans sa famille, le garçon est le plus beau , le plus fort, il a droit au meilleur dans tous les domaines. C’est cette éducation qui les font se sentir supérieurs et ils ne sentent jamais coupables. On ne leur a pas appris  l’interdiction contrairement aux filles. Soraya explique qu’elle a subi des violences physiques et a été victime d’inceste par son propre frère. Elle n’a pu le  dire ni à son père ni à sa mère car, dans sa culture, on lui a appris à ne pas dire  une telle chose car il est tabou de parler de sexe. Mais être touchée par son propre frère, c’est être sale. Il faut toujours vivre avec. La situation étant insupportable, elle a voulu partir pour ne plus voir sa famille. Pour ça, il fallait quitter le domicile familial.
 Pour y arriver, elle a continué ses études contre l’avis de ses parents et a trouvé un travail. A l’insu de ses parents, elle a pu obtenir un crédit pour acheter une maison. Pour ses parents, c’est une honte et ils refusent qu’elle vive seule, indépendante et non mariée. Actuellement, Soraya a toujours peur de sa famille, peur qu’elle ne l’attende à la sortie de son boulot ou de son appartement.  Pour éviter cela, elle doit trouver des astuces. Par exemple, elle fait un trajet une demi heure plus long pour prendre son train dans une autre gare de peur de tomber sur eux et de recevoir encore une fois des insultes et des menaces.
 Les études et le travail, ce sont depuis toujours les clés de l’émancipation des femmes mais ce n’est pas toujours évident pour les musulmanes.  Selon certains musulmans plus jeunes et plus « ouverts », l’intégration est le maître mot. Pourtant, ils ont toujours une pensée machiste, par exemple, ils sont toujours pour les rôles traditionnels de l’homme et la femme dans le couple. En effet, elle peut travailler mais s’ils ont des enfants, c’est elles qui doit s’en occuper. Quant à la liberté, elles peuvent sortir mais leurs fréquentations sont surveillées. Une fois qu’il fait noir, il est préférable qu’elle soit rentrée. Il est évident que, même parmi les jeunes, la liberté n’est pas vraiment de mise.
Un retour aux traditions
On peut se demander pourquoi les jeunes effectuent ce retour au traditions et ce repli identitaire incompatible à la vie menée par les jeunes Belges. Selon Jamila Si M’Hammed, présidente de l’association « Ni putes, ni soumises »,  certains historiens  expliquent que cette troisième génération essaie de retrouver leurs sources. Paradoxalement, la première génération travaille, la deuxième essaie le plus possible de s’émanciper et, puis, la troisième génération, marque un retour en arrière ou , en tout cas, elles osent moins  entraver le code prescrit que la deuxième. On ne sait pas pourquoi. La communauté maghrébine n’échappe pas à ce phénomène de la troisième génération.
Un futur Imam, belge reconverti et ancien prof de religion islamique, Amin Hensch suit actuellement une formation universitaire en France pour  pouvoir guider la prière dans une mosquée en Belgique. Pour Amine Hensch, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir au sein de la communauté mais l’immigration est une longue histoire. Il y a des gens qui ne font pas de différence entre coutumes et réalité de l’islam. Cette religion est plus libératrice  au niveau de l’individu et de la femme tandis que les coutumes sont importées en général des pays. Il est clair que le travail à ce niveau là est grand. Les élites commencent seulement à voir le jour au niveau de la société belge et sont importées. Seule la mosquée fait le discours totalement en français. Amin Hensch dit à ses fidèles :  « Celui qui traite son épouse de la bonne manière, d’une manière généreuse et noble, ce n’est qu’un homme. Celui qui humilie et maltraite son épouse, ce n’est qu’un ingrat et qqun qui ne mérite pas de  porter le nom de l’islam », Hadit (traduit) .Certaines traditions qui n’ont rien à voir avec l’Islam ont été véhiculées jusqu’à nos jours. Selon ce futur imam, la situation n’est pas due à l’Islam en tant que tel mais aux coutumes anciennes que les musulmans ont acquis dans leur pays d’origine.
Force est de constater que sur le terrain, il reste effectivement beaucoup de travail à accomplir.  En 2007 déjà, les mosquées avaient été associées à une campagne de  contre les mariages forcés. Une campagne conçue par et pour des musulmans grâce à Tarik Ramadan , un islamologue réputé et controversé.  Selon le bourgmestre de Molenbeek, Tarik Ramadan est un esprit ouvert qui est en train de permette à l’islam de trouver sa juste place en Europe .
Selon Tarik Ramadan, il y a des choses pour lesquelles on ne peut pas se taire et qu’il faut répéter : violence conjugale, mariage forcés, hypocrisie, silence,  souffrances dans la communauté,... Le problème c’est que, oui on le dit et répète, mais le soutien d’acteurs sociaux, des médias est nécessaire pour porter cette voix.
En Belgique, le défi est grand. Il est nécessaire d’encourager la modernité pour refouler les traditions. Mais  ces problèmes demandera plus de temps et d’argent aux autorités belges.
Pour en savoir plus
- http://www.rtbf.be/video/v_questions-a-la-une-la-femme-a-t-elle-gagne-la-guerre-du-sexe?id=871203&category=info
- http://www.bivouac-id.com/billets/des-nouvelles-sur-lemancipation-des-musulmanes-ces-eternelles-mineures/
- http://www.tariqramadan.com/Main-dans-la-main-contre-les.html

lundi 16 mai 2011

Une loi un peu trop morbide...

La nouvelle fatwah[1] de Cheikh Abdelbari Zamzami, un député islamiste marocain et un imam très controversé dans le monde arabe, sort encore une fois de l’ordinaire et choque les esprits. En effet, selon lui, la nécrophilie est une pratique autorisée par l’islam.

http://www.demainonline.com/?p=3950


En effet, selon cet Imam, il est stipulé dans le Coran que l’acte sexuel sur un cadavre est permis à condition que ce dernier soit celui de l’épouse. Le mari peut donc entretenir une relation sexuelle avec le cadavre de sa femme quelques heures après la mort de celle-ci sans que cela ne pose un problème particulier.
Selon Zamzami, le mariage est un contrat que la mort n’annule pas et selon, certains versets, les époux se retrouvent ensemble au paradis. C’est la raison pour laquelle la femme est permise sexuellement à son mari y compris après sa mort. De plus, l’Imam affirme que l’époux a aussi le droit der réaliser le moindre  de ses fantasmes avec sa femme sans, toutefois, outrepasser les limites permises c’est-à-dire les relations anales.
Des déclarations choquantes même si Zamzami précise qu’il s’agit tout de même d’un acte écœurant à éviter.
Un terrible méprise
Certains collectifs musulmans réfutent cependant ces allégations qu’ils attribuent à une mauvaise interprétation d’un verset coranique. Il s’agit d’un haddit concernant la mort d’une femme Fatima. Le verset  a été traduit de la façon suivante : « il a couché avec elle dans sa tombe ». Or, selon le collectif, la vraie traduction de ce passage serait : « il s’est étendu dans son tombeau » ce qui exclut toute connotation sexuelle. Le collectif accuse les non musulmans d’avoir fait volontairement cette erreur de traduction afin de discréditer l’Islam.
Pourtant, c’est un Imam réputé qui lui a confirmé le fait que la nécrophilie fait bel et bien  partie de l’Islam. Une allégation qui ne doit pas plaire à tout le monde.
Quel respect pour le corps de la femme ?
Avec une telle fatwah, on peut se demander comment le corps de la femme est considéré par les hommes qui pratiquent cet acte. En effet, il faut savoir que de nombreux mariages sont imposés aux jeunes filles par leur famille. Certaines passent donc une grande partie de leur vie à devoir se plier aux exigences, y compris sexuelles, d’un homme qu’elles n’aiment pas et qui n’a pas de respect pour leur épouse qu’il considère comme un bien. Ces femmes qui , la plupart du temps, n'ont pas droit au respect, continuent à être bafouées même dans la mort.
 La nécrophilie, dans la société occidentale, est tout à fait inacceptable et souvent punie par la loi. Il s’agit d’une déviance sexuelle caractérisée par l’attirance pour des cadavres, une déviance souvent punie –par la loi y compris chez nous.  D’un point de vue moral, le fait de coucher avec un mort relève du viol car la personne n’a pu consentir à cela. On comprend donc pourquoi cette fatwah, dictée par Abdelbari Zamzami, choque les esprits et ne laissera probablement pas indifférents les militants pour les droits de la femme. Du moins, il faut l’espérer…


[1] *fatwa =  un avis juridique donné par un spécialiste de loi islamique sur une question particulière. En règle générale, une fatwa est émise à la demande d'un individu ou d'un juge pour régler un problème où la jurisprudence islamique n'est pas claire.

Pour en savoir plus :
 

mardi 10 mai 2011

Les femmes de Ben Laden

Avec la mort de Ben Laden la semaine dernière, de plus amples informations sur sa vie privée et ses femmes ont été fournies par la plus jeune d'entre-elles, Amal Ahmed Abdullfattah. Elle témoigne donc de sa vie conjugale avec le terroriste.

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La jeune femme, d'origine yéménite, aujourd'hui âgée de 28 ans, a épousé Ben Laden alors qu'elle n'avait que 17 ans. Lui-même n'a pas eu l'occasion de rencontrer sa future épouse avant la noce. En effet, il avait passé "commande" à un de ses larbins, Abual Fida. Ce dernier était chargé de trouver "une jeune fille religieuse, généreuse, bien élevé, calme, et assez jeune pour ne pas être jalouse des ses autres femmes". C'est ainsi que Amal Ahmed Abdullfattah a été arrachée à sa petite vie tranquille dans le sud du Yémen pour être emmenée d'abord au Pakistan et, ensuite, à Kandahar dans le sud de l'Afganhistan. C'est sa famille, conservatrice et respectée dans le Yémen, qui l'a vendue à Ben Laden pour 5000 dollars. Une transaction qui a permis au leader islamiste de renforcer ses appuis sur la terre de ses ancêtres. La jeune fille n'était donc qu'un instrument pour renforcer la stratégie politique du terroriste. Etait-elle consentante? Elle a suivi l'intermédiaire de Ben Laden en Afghanistan , donc elle a été considérée comme consentante. De toute façon, comme le veut la tradition sunnite, le mariage est une affaire exclusivement masculine.

La suite n'a pas été rose pour elle. En effet, dès le départ, les autres femmes de Ben Laden ainsi que ses fils, qui avaient alors environ le même âge qu'Amal, ne l'ont pas acceptée car il la jugeait trop jeune. Elle a donc du évoluer dans un univers qui lui était hostile. C'est dans ces conditions, qu'un an après son mariage, elle a mis au monde une petite fille , Safiyah peu de temsp avant les attentats du 11 septembre. Celle -ci était présente lorsque son père a été abattu. Elle est âgée de dix ans aujourd'hui. Ces 5 dernières années, Amal a vécu comme une recluse au coté de son mari. Même chez elle, elle n'était pas autorisée à enlever son niqab er devait se plier aux exigences de son mari. Selon le «Time», Amal aurait donné une interview à un magazine féminin saoudien «Al Majalla», en 2002, dans laquelle elle avait relaté leur fuite d'Afghanistan pour le Yémen avec l'aide de responsables pakistanais… «Quand les bombardements américains en Afghanistan ont commencé, nous avons déménagé dans une région montagneuse avec les enfants, et avons vécu dans des grottes pendant deux mois jusqu'à ce qu'un de ses fils vienne nous chercher avec un groupe tribal, aurait-elle raconté au journal. Je ne savais pas que nous allions au Pakistan jusqu'à ce qu'ils nous remettent au gouvernement pakistanais.»  Une déclaration choc pour Islamad qui conteste toute accusation de complicité dans la fuite du leader islamiste.

http://prophetie-biblique.com/forum-religion/moyen-orient-afrique/ben-laden-terroriste-pedophile-ses-epouses-t1501.html


 Une femme parmi d'autres

En tout, Ben Laden a épousé cinq femmes et a eu environ 20 enfants avec elles. Sa première femme, Najwa Ganhem, était sa cousine germaine. Il l'a épousée alors qu'il avait 17 ans et, elle, deux ans de moins. Ensemble, ils ont eu 11 enfants. Mais peu de temps avant les attentats du 11 septembre, Najwa aurait quitté son mari, profitant de son statut d'homme en cavale. Elle a donc refusé de quitter son confort habituel pour suivre son mari dans les montagnes d'Afghanistan. Une preuve qu'il ne s'agissait pas là d'un mariage d'amour?

Sa deuxième épouse, Kadijha sharif, était neuf ans plus vieille que son mari, une situation pas souvent rencontrée dans les pays musulmans où les hommes préfèrent les très jeunes filles, probablement plus malléables. Kadijha , détentrice d'un doctorat en charia islamique, a épousé Ben Laden en 1983 (date à laquelle Amal Ahmed Abdullfatah , sa 5ème femme, est née). Toutefois, cette union a pris fin dans les années 90. Selon Ben Laden, sa femme était incapable de supporter les conditions de vie austères et l'a renvoyée en Arabie Saoudite.

Vint ensuite, sa troisième femme, Khairia Sabar en 1985. Elle a eu 1 enfant avec le terroriste mais, aujourd'hui, on ignore si elle a survécu aux bombardements d'octobre et novembre 2001 en Afghanistan. Encore cette fois-ci, il s'agissait d'une femme érudite et plus âgé qui était, apparement la "favorite" de son mari.
 En 1987, il a épousé sa 4ème femme, Siham Sabar, dont on ne connait pas grand chose et, avec laquelle, il a eu 4 enfants tout comme avec la précédente.

Sa dernière femme, Amal, contraste donc avec les autres épouses du terroriste. Après avoir épousé des femmes plus vieilles et instruites, il a décidé de s'unir à une fille plus jeune et plus impressionnable. Pourquoi un tel revirement? Pour s'assurer de sa loyauté?
Dans les pays musulmans, il n'est pas rare , pour un homme de 40 ans, d'épouser des filles à peine pubères. Pourtant sur ses 5 femmes, seules deux se sont mariées jeunes. Pourquoi a-t-il préféré des femmes cultivées et plus vieilles, lui ardent défenseur des préceptes islamiques? Ben Laden emportera son secret dans sa tombe...

Pour en savoir plus

- http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Oussama-Ben-Laden-les-femmes-qui-ont-jalonne-sa-vie-289051/
- http://prophetie-biblique.com/forum-religion/moyen-orient-afrique/ben-laden-terroriste-pedophile-ses-epouses-t1501.html

Iman al Obeidi enfin en sûreté

Iman al Obeidi, un nom qui ne vous dit peut être pas grand chose. Pourtant, le 26 mars dernier, cette femme libyenne a fait irruption dans l'hôtel Rixos de Tripoli afin d'informer les reporters étrangers de son viol par les hommes de Kadhafi. Jusqu'à aujourd'hui, aucune nouvelle de cette jeune femme qui a osé briser le silence n'avait été communiquée.

Lorsqu' Imam al-Obeidi est apparue à l'hôtel Rixos au mois de mars dernier, cette femme a fortement embarassé les autorités libyennes. Celles-ci ont d'ailleurs argués qu'elle était en état d'ivresse et qu'elle souffrait de problèmes psychologiques. Pourtant, dès le lendemain, le gouvernement a affirmé l'inverse tout en indiquant qu'il s'agissait là d'un fait divers isolé et non d'une représaille de l'état.  De plus,Imam al-Obeidi présentait de nombreuses blessures : des ecchymoses sur le visage,une cicatrice sur la cuisse et des griffes le long des jambes. Suite à l'esclandre que la jeune femme avait provoqué, la sécurité de l'hôtel l'avait expulsée du bâtiment et la police l'avait emmenée. Insultée et menacée par les employé(é)s de l'hôtel, certains journalistes,qui ont essayé de s'interposer afin de la protéger, ont été repoussés violemment.Depuis, personne ne savait où elle se trouvait.



Pourtant, aujourd'hui, Imam al-Obeidi a resurgi. Elle se trouve actuellement en Tunisie, près de la frontière libyenne. Elle a pu fuir samedi dernier en compagnie de deux déserteurs de l'armée libyenne. Grâce aux papiers militaires de ceux-ci, le trio a pu passer tous les postes de  sécurité gardés par les hommes de Kadafhi ainsi que la frontière. Dissimulée sous un voile ne laissant apparaître qu'un oeil , Iman est passée inaperçue. Même, si le lendemain de l'esclandre, la jeune femme avait été libérée, elle ne se sentait plus en sécurité dans son pays et elle a préféré fuir.  Si elle n'a pas reparlé de son viol, elle s'avère être une des premières femmes à lever le voile sur le viol en guise de représailles par les forces armées.

httpmshtawy.comen-wiki.phptitle=Iman_al-Obeidi

Le viol, arme de guerre

Lors de conflit, il n'est pas rare que les femmes soient violées en guise de représailles si elles ne se conforment pas au règles des autorités. L'agression sexuelle est même parfois considérée comme une forme de résistance, ce qui ne va pas sans rappeler la proposition de loi faite par l'avocate égyptienne, Nagla Al-Imam, en 2008. En effet, l'avocate, responsable d'une organisation de défense des droits de l'homme,  a défendu le harcèlement sexuel et le viol des femmes israéliennes comme forme de résistance pour les jeunes hommes arabes. Le but de cette proposition de loi est de rejeter la présence de femmes non musulmanes en pays arabe en les dissuadant de venir.

Une question se pose donc à nous: si, en tant que femme, cette responsable d'ONG est capable de faire une telle proposition de loi, alors que peut penser un citoyen moyen? D'autant plus, que les femmes musulmanes elles-même sont souvent confrontées au viol, surtout en cas de conflit armé.

Mais qu'est-ce que le viol implique pour ces femmes en terme de conséquences sociales?

Selon les lois de l'islam, une femme violée n'est plus reconnue par son mari et par sa famille. Elle est alors rejetée par la société voire assassinée par sa propre famille. Dans les sociétés islamiques, il ne semble pas y avoir de rituels pour permettre aux victimes de viol de réintégrer leur communauté. On comprend dès lors, comment les hommes musulmans se servent du viol pour soumettre et menacer les femmes aussi bien musulmanes qu'étrangères (le cas des israéliennes n'est pas un cas isolé).

Avec le printemps arabe, combien de femmes hormis Iman al-Obeidi, ont été violées parce qu'elles font tout simplement partie de la famille des rebelles? Jusqu'à présent suel Iman a osé levé le voile sur cette pratique pourtant très répandue...

Pour en savoir plus


- http://www.2424actu.fr/actualite/faits-divers-iman-obeidi-qui-avait-denonce-khadafi-a-fuit-la-libye-2544714/#read-2544714
- http://www.express.be/joker/fr/platdujour/iman-al-obeidi-la-honte-dun-dictateur-nomme-kadhafie/143248.htm
- http://www.religiologiques.uqam.ca/no11/inevitable.PDF

mardi 3 mai 2011

A visage dévoilé

Depuis, le 11 avril , il est désormais interdit  en France de porter le niqab.Les femmes ne pourront plus se balade le visage dissimuler sous ce voile intégral. Une loi controversée qui a fait couler beaucoup d'encre..

         Tous les pays du monde se sont dit choqués par cette loi qu'ils jugent discriminatoire. D'ailleurs, des manifestations se sont déroulées à l'annonce de celle-ci et ont amené l'arrestation de plusieurs femmes présentes en niqab. Ces arrestations ont particulièrement interpellé les Américains qui se sont insurgés contre cette interdiction. Selon l'International Herald Tribune,un telle décision ne sera jamais prise  aux Etats-Unis.  En effet, si le port du voile intégral en France est perçu comme le début de la charia et la soumission de la femme,aux Etats Unis, il s'agit tout d'abord de liberté vestimentaire et religieuse. Le New york Times s'est montré plus virulent en parlant d'une loi rétrograde qui est le signe d'une intolérance religieuse dans une France toujours plus opposée à l'immigration. Le législateur français se défend en disant se battre contre un signe d’infériorité incompatible avec les principes de liberté, d’égalité et de dignité humaine défendus par la République. De plus,selon la loi du 11 octobre 2010, il est interdit de dissimuler son visage dans les lieux publics.

        Cependant, les premières difficultés liées à l'application de cette loi sont apparus ce week-end à l'occasion du rassemblement religieux à la mosquée Tarik Ibn Zyad. Ce séminaire, organisé par les imams et les savants religieux de toute la France,  a lieu deux fois par an aux Mureaux, un ville proche de Paris. Jusqu'à présent, cet événement n'a jamais posé de problèmes autre que ceux de circulation du à la venue de milliers de personnes. Avec l'adoption de la loi anti burqa, un problème de taille se pose car, chaque année, de nombreuses jeunes filles ainsi vêtues viennent à ce séminaire. Il est donc difficile pour la police de faire respecter la loi dans un si grand rassemblement. D'ailleurs, par facilité, une zone de tolérance a été installée aux abords du lieu de culte. Une première défaite pour cette loi controversée.

Mais ce voile, qui attire autant de débat, que représente-t-il pour les femmes musulmanes? Est-ce vraiment un signe de soumission à une société patriarcale ou un choix personnel?

       Depuis maintenant 4000 ans, le port du voile est une tradition ancrée dans certaines régions de Mésopotamie c'est à dire bien avant l'avènement de l'islam (7è siècle). Les références aux voiles trouvées dans le Coran sont interprétées différemment selon les écoles de droits islamiques. Pourtant, aucun verset n'oblige explicitement les femmes de le porter. Il existe 4 types de voile:
  • le Hijad : foulard qui couvre la chevelure
  • le Chador: recouvre le corps entier de la femme (obligatoire en Iran)
  • le Niqab: en plus de recouvrir le corps entier de la femme, comme le chador, le nez, les joues et la bouche sont également couverts.
  • la Burqa: le corps entier est recouvert, une bande de gaze se trouve devant les yeux.
        Les femmes croyantes qui portent le voile le font car, pour elles, il est important de se conformer aux préceptes du Coran grâce à un signe extérieur comme le voile. Mais il existe d'autres motivations pour ces femmes: la volonté de marquer son identité culturelle, de se défendre des avances des hommes...

         Pourtant les femmes ne sont pas partout libres de faire ce choix. Par exemple, la République Tchétchène impose aux femmes de vêtir conformément à ce que veux l'islam.Celles qui décident de rester non voilées, sont persécutées aussi bien physiquement que mentalement. Les autorités distribuent, en effet, des tracts sur l'importance de se vêtir avec de longues jupes et blouses à longues manches. Celles qui ne dérogent à ces règles vestimentaires sont jugées comme étant des "catins" ce qui génère des agressions parfois violentes envers ces femmes. L'été dernier, certains hommes tiraient sur ces femmes indécentes avec des balles de paintball. Il s'agit donc là d'une humiliation publique cautionnée par le président tchétchène, Ramzan Kadyrov, qui , lors d'interviews, a déclaré que les femmes, en tant qu'êtres inférieurs, devaient obéir au code vestimentaire afin de ne pas inciter les hommes de violer la morale islamique. Pourtant, la Tchétchénie doit obéir à la constitution russe qui prône la liberté de se vêtir comme on le veut. Le gouvernement russe, quant à lui, ne défend pas les droits de ses femmes.

Au final, la loi anti burqa est elle vraiement la gardienne de principes de liberté de la femme ou s'agit-il d'une loi hypocrite destinée à éviter la montée de l'Islam en occident?

Les détracteurs du voile intégral trouvent de nombreux arguments pour le contrer. En effet, selon une étude menée en Grande Bretagne, en Irlande et au Canada, le voile intégral serait néfaste pour la santé des femmes qui le portent. Ces femmes ont des problèmes de santé dus au manque de soleil et à «l'enfermement» qu'il induit. Carences en vitamine D, risques d'ostéoporose accrus, voire problèmes pulmonaires et asthme, une femme voilée inspirant une grande quantité de CO2.

Entre la défense de la liberté des femmes et la mise en danger de leur santé , les arguments ne manquent donc pas. Pourtant, selon Human Right Watch, le choix vestimentaire des femmes musulmanes ne devrait pas être régulé par une loi que ce soit dans un sens ou dans un autre. Se vêtir doit relever du choix personnel. Pour ces femmes, le voile représentent leur identité culturelle et religieuse et elles ne veulent pas s'en passer.

Le voile, au centre des débats, même en Belgique où les débats à propos d'une loi similaire à la loi française font rage, fera encore parler de lui...


Pour en savoir plus :
- http://puteaux-libre.over-blog.com/article-la-loi-anti-burqa-a-l-epreuve-du-seminaire-salafiste-aux-mureaux-72890271.html
- http://www.lavigerie.org/fr/contenu/foulard.html