lundi 4 avril 2011

NON au droit des femmes au Bangladesh

Ce lundi, une dizaine de personnes ont été blessées et une centaine d'autres ont été arrêtées suite à des heurts avec la police durant une manifestation. Des militants de partis islamistes s'étaient rassemblés pour protester contre l'établissement d'une loi en faveur de l'égalité des femmes.


  Une organisation appelée, comité d'application de la loi islamique, a rassemblé les militants de différents partis islamiques afin de protester contre l'adoption d'une loi garantissant aux femmes les mêmes droits de propriété et d'héritage qu'aux hommes.Selon eux, cette loi va à l'encontre du Coran, dans lequel il est spécifié que l'homme , en matière d'héritage, a droit à deux fois plus que la femme.
  Au Bangladesh, 90% de la population est musulmane et suit la charia, la loi islamique dictée par le Coran. Les manifestant sont donc hostiles à cette nouvelle loi du 7 mars contre laquelle ils ont protesté à plusieurs reprises. Ils refusent une telle égalité contraire aux principes du Coran. Pourtant, afin de les apaiser, le premier ministre , Sheik Hasina, leur avait assuré que cette loi n'était pas dirigée contre le Coran, en vain!

La femme au Bangladesh

  Le mois dernier, le Bangladesh avait fait également parler de lui. En effet, une jeune fille de 14 ans accusée d'adultère est décédée suite aux 101 coups de fouets auxquels des religieux musulmans l'avaient condamnée. Violée par son cousin de 40 ans, elle a donc du faire face aux accusations d'adultère. Elle a  fait l'objet d'une fatwa*de la part du conseil religieux de son village. L'homme , quant à lui, également condamné à 201 coups de fouet, avait réussi à prendre la fuite. Ces fatwah , pourtant interdites sont toujours effectives dans les régions rurales du pays.
 D'ailleurs, selon un rapport de l'ONU, près de la moitié des femmes de ce pays sont victimes de maltraitances.Violées, battues et parfois tuées au nom de préceptes islamiques, ces faits ont souvent lieu dans les régions les plus isolées.Dans ce pays, dont le seuil de pauvreté est plus que critique,les maltraitances faites aux femmes sont courantes et ne sont pas punies la plupart du temps. Un exemple de maltraitance le plus répandu au Bangladesh est la punition par jets d'acide. En effet, l'acide étant bon marché, les homme s'en servent pour punir leur femme ou leur fille pour un refus d'offre de mariage, une querelle domestique ou des problèmes de dot. La plupart d'entre elles, meurent dans d'abominables souffrances suite à leurs blessures. Celles qui ne sont que partiellement touchées par l'acide restent défigurées ou aveugles.




  Les traditions patriarcales restent donc maîtres dans ce pays. Ainsi, le mariage forcé est monnaie courante et entraîne l'acheminement des petites filles vers la Thailande où elles seront prostituées de force. A cause de la corruption au sein du corps policier, ces transactions sont facilitées et ils ferment les yeux aux abords des frontières.
 
Un gouvernement inefficace


 Touché par la situation des femmes, le gouvernement a bien tenté plusieurs actions pour améliorer les conditions de vie des femmes bengladaises avec par exemple, l'établissement d'un ministère des affaires féminines et de l'enfance. Cependant, malgré une volonté de bien faire, le système politique, économique et social n'est pas assez organisé pour venir en aide rapidement aux femmes maltraitées.  Les mesures prises par le gouvernement se donc révélées, jusqu'à présent, sans impact concret sur la condition de vie des Bengladaises. Les femmes restent donc les victimes de ce pays pauvre au système patriarcal qui suit à la lettre la charia. 

 La situation des femmes dans ce pays ne peut donc que s'améliorer. A condition que les initiatives du gouvernement portent enfin leurs fruits. Il faut donc espérer que le gouvernement n'abandonnera pas son projet de loi du 7 mars en faveur de l'égalité des femmes sous la pression exercée par les partis islamistes. Une initiative qui, si elle aboutit, pourrait en entraîner d'autres...

*fatwa =  un avis juridique donné par un spécialiste de loi islamique sur une question particulière. En règle générale, une fatwa est émise à la demande d'un individu ou d'un juge pour régler un problème où la jurisprudence islamique n'est pas claire.

sources :

2 commentaires:

  1. tout bon ma chère, tu es une grande journaliste en devenir. Gaby

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  2. Tu deviendras une grande journaliste, tu es super douée !

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